N°152
Mars 2006

Le LIbérateur journal de la Croix Bleue

Libérateurs archivés

Abstinence heureuse ou...Heureuse Abstinence

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EDITO 


Mes visites dans les sections depuis l’année dernière m’apportent une nouvelle vision de la vie de notre association. Ces rencontres,
où je suis toujours accueilli en ami, me permettent de constater l’énorme travail effectué, la volonté d’aider et d’accompagner les personnes en difficulté. Chaque section a sa touche personnelle pour s’organiser, animer les réunions et se faire connaître. Ce qui me semble important, c’est que parmi toute cette diversité, nous retrouvons ce qui nous unit tous et toutes. Ces points communs qui font, notre spécificité et notre méthode. Des repères qui sont présents partout quelle que soit la manière de les présenter.
J’ai été touché par ces sourires, signes d’une abstinence heureuse. La formidable transformation survenant après l’arrêt de consommation d’alcool, perceptible sur le visage des amis, est extrêmement réjouissante.
Pour ce numéro de notre journal nous avons choisi de montrer toute l’imagination que vous savez déployer pour vous épanouir dans ce choix de vie. Quitter un lourd passé et à son rythme, retrouver la joie d’exister, par le biais de nos sections, mais aussi de nos centres et au fil de nos diverses rencontres. Il me semble essentiel et vital, qu’après les galères et les dégâts que l’alcool a pu provoquer, nous laissions la place à des activités enthousiasmantes pour retrouver le bien-être. Diversifions nos occupations. Encourageons les nouvelles idées et propositions.
La Croix Bleue permet, au sein de ses différentes entités de prendre sa place, d’évoluer, de se former et par là même, de s’épauler les uns les autres.
A la lecture des différents rapports d’activités de nos sections, je trouve maintes manières d'accompagner dans cette démarche.
On remarque çà ou là des sorties, des soirées, des repas et bien d’autres activités où l’on apprend à vivre ensemble. Il n’est pas rare de repérer des talents ignorés jusque là, permettant de creuser de nouvelles idées.
Notre congrès de Saint-Nazaire des 17 et 18 juin prochains va nous permettre de découvrir les aptitudes cachées de quelques-uns de nos membres. Lors de cette rencontre, où j’espère vous retrouver en grand nombre, ce potentiel de compétences parfois inexplorées sera le fil conducteur. D’autres aspects des plaisirs retrouvés seront plus largement abordés à cette occasion.

Le cheminement vers l’abstinence heureuse éclaire notre vie, nous permet de nous épanouir et nous ouvre à tous les possibles.
Avec le recul, nous pouvons dire que nous avons choisi l’abstinence pour notre plus grand bonheur.

Bonne lecture à toutes et tous.
Maurice Zemb

 

LAbstinence Heureuse
 
Et si elle existait comme un beau conte de fées,
comme un conte de Noël qu’une main aurait signé,
et si elle existait au cœur de ces sections,
qui mettent tout en œuvre, parfois même en chansons
pour que leurs membres actifs, sympathisants ou autres,
se sentent fidélisés, un peu comme des apôtres.
Et si par un spectacle ils s’épanouissaient,
si deux trois réunions changeaient un peu leur âme ;
si de ce simple fait, à nouveau ils s’aimaient,
et d’un revers de bras, séchaient enfin leurs larmes ?
Dans ma section, on l’a compris, et on s’y sent bien ;
même si c’est pas magique, qu’il reste des problèmes,
même si t’es seul chez toi, ils rattrap’ront ta main ;
c’est leur façon à eux de te dire juste « je t’aime ».
Et si elle existait cette heureuse abstinence,
si l’espérance était tout au bout du tunnel,
c’est pourquoi les sections, comme une vague qui danse,
sont un refuge sûr pour l’être qui chancelle.
Véronique Campello

 

 

Cher Papi
Pourquoi une carte, tu dois te demander ?
Et bien, simplement parce qu’il est plus facile pour moi
De t’écrire ce que je n’arrive pas à te dire.
Pas par désintérêt, mais justement parce que
Je ne trouve pas le courage de te dire ce que je ressens,
Tellement ce que tu as fait est grand et nous a bouleversés.
Courage que je n’ai jamais trouvé quand j’étais petite,
Malgré ma volonté de te demander d’arrêter,
D’essayer de combattre ce fléau qui te détruisait!
Courage qui me fait défaut aujourd’hui encore, et qui
M’empêche de te dire en face que je t’aime
Que l’on t’aime tous d’ailleurs, et que l’on est immensément
fier de toi, plus que tu ne peux l’imaginer!
Un an que tu te bats pour vivre, pour ne pas retomber
dans cet enfer… Sache-le, on ne l’oublie pas !
Aujourd’hui, Charline, maman, papa et mamie
se joignent à moi, pour te dire merci !
Du fond du cœur, merci pour ce que tu as fait !
Sache que nous n’avons jamais été si fiers de toi,
car toi-même tu le diras, sincèrement,
la vie est quand même plus belle comme ça ...
 
Aurélie
(la petite fille de Michel).